Syndicat enregistré sous le numéro: 97/2015
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Déclaration du 1ermai 2024
La date du 1er Mai 2024 est célébrée cette année dans un contexte national et international où les ravages causés par l’ultralibéralisme sur le monde du travail se mesurent à vue d’œil ainsi qu’une montée sans précédent de la violence et du terrorisme partout dans le monde alimenté par la pauvreté, la faim que vivent certains pays mais aussi par des intérêts capitalistes qui véhiculent des guerres civiles dans les pays pétroliers l’un après l’autre. Des acquis durement arrachés au cours de ce siècle sont remis en cause aussi bien dans les pays dits « émergeants » que dans les pays dits « développés ».
Le droit au travail, le droit à la protection sociale, les régimes des retraites, les salaires, le pouvoir d’achat et la liberté d’organisation sont la cible de ceux qui prônent la globalisation. Le droit au travail, le droit à la protection sociale, les régimes des retraites, les salaires, le pouvoir d’achat et la liberté d’organisation sont la cible de ceux qui prônent la globalisation. Des pans stratégiques du secteur économique sont bradés, ouvrant grand les portes au FMI et à son rouleau compresseur, entraînant la paupérisation de larges couches de la population et à la contractualisation du secteur de la fonction publique et de l’éducation en particulier. L’ultralibéralisme a accentué encore plus l’inégale répartition des richesses et creusé encore plus, de jour en jour, le fossé qui sépare les travailleurs d’une part, et les possédants et gouvernants d’autre part. Les délocalisations d’usines, profit à bas coût oblige, ont créé un chômage endémique dans les pays « développés » et une main d’œuvre corvéable à merci dans les pays du tiers monde. La rentabilité, le profit à bas coût, sans limites prônés par l’ultralibéralisme et ses relais, ont instauré comme règles : la flexibilité et la paupérisation. Cette précarisation de l’emploi s’est élargie à la fonction publique qui était garante d’une certaine stabilité et souveraineté de tout état moderne.
Un pan stratégique que constitue l’éducation, pour le devenir de plusieurs générations et la souveraineté des peuples n’a pas été épargné par cette logique du profit et de la rentabilité à bas coûts.
La CLA, , exprime sa tristesse et sa frustration concernant la tragédie qui a eu lieu le 19 Avril 2024 en Méditerranée provoquant la mort de centaines d’immigrants et réfugiés ainsi que les autres tragédies en mer qui ont marqué cette année.
Le décès de centaines de personnes en Méditerranée et au Sud de l’Italie en particulier vient grossir la longue liste des immigrants qui ont trouvé la mort, à la recherche d’une meilleure qualité de vie tout en étant exploités par les contrebandiers.
Cependant, ce ne sont pas des accidents, ce sont des crimes. Les immigrants et les réfugiés ont été contraints à cette situation par la politique impérialiste de l’OTAN, des Etats-Unis et de l’Union européenne, par leur agressivité et leur intervention en Libye, en Syrie, en Irak, au Mali, au Yémen, etc., par les politiques des multinationales et le pillage des ressources naturelles du peuple en Afrique et au Moyen-Orient, par la destruction et la manipulation des économies des pays et enfin par la politique inhumaine de l’Union européenne et de ses gouvernements contre les travailleurs migrants.
Pour mettre en application les injonctions, les réformes du FMI, le diktat des multinationales, nos gouvernants ne peuvent s’accommoder de libertés syndicales, de l’existence de syndicats réellement représentatifs et revendicatifs ; ils ne peuvent reconnaître comme interlocuteurs que ceux leur prêtant allégeance.
Mais la résistance, malgré des îlots de désespoir, est là, qui s’organise, qui s’oppose à la fermeture d’usines, qui défend le secteur public, éducation, santé. Cette résistance ne peut que dépasser le cadre restreint du corporatisme. Les enjeux étant considérables pour l’avenir des travailleurs, l’heure est à l’unité d’action la plus large, l’heure est à la création de grands blocs syndicaux. En ce jour où nous commémorons un certain 1er mai 1886, où des travailleurs américains sont sortis dans la rue, certains y ont laissé leur vie, pour revendiquer une journée de travail de 8 heures ; nous sommes interpellés en tant qu’enseignants et syndicalistes par tous ces jeunes de notre pays et d’autres pays « émergeants » exclus du système éducatif, exclus du marché du travail qui, croyant rejoindre un Eldorado imaginaire, vont grossir le nombre de surexploités, quand ils ne meurent pas en mer, ou quand ils ne sont pas emprisonnés. Tout comme nous sommes interpellés par tous ces travailleurs qui ont fait les frais des privatisations dictées par les centres de décision du FMI, et qui vont augmenter le nombre des morts prématurés. Le CLA fidèle à ses principes de défense des travailleurs et de l’école publique de qualité tient à réclamer pour la stabilité dans l’éducation : l’intégration des contractuels et vacataires, la refondation du système scolaire en Algérie, un statut particulier sans injustices ainsi qu’un pouvoir d’achat stable pour tous les travailleurs ainsi qu’une retraite digne.
Le CLA salue la lutte des contractuels et vacataires de l’éducation pour leur intégration qui garantirai la stabilité dans le secteur de l’éducation ainsi que la défense d’une école publique de qualité.
Le CLA se félicite de la création du regroupement syndicale de l’éducation qui a réussi par sa mobilisation à ouvrir le dossier du statut de l’éducation un des garants de la stabilité dans l’éducation.
Le CLA syndicat des enseignants du secondaire, travaille à la défense des intérêts moraux et matériels des enseignants. Il travaille aussi à la jonction avec toutes les luttes des travailleurs pour faire barrage aux atteintes aux acquis des travailleurs durement arrachés, tout comme il lutte pour que les libertés syndicales, le droit à la grève ne soient jamais bradés, ni négociés. Il lutte pour que le destin des travailleurs ne soit pas scellé par les détendeurs nationaux ou internationaux de l’argent et du pouvoir.
Alger le 29 avril 2024.
Hakem Bachir Porte-parole du CLA
أَحَبُّ الْكَلامِ إلى اللَّهِ أَرْبَعٌ سُبْحَانَ اللَّهِ وَالْحَمْدُ لِلَّهِ ولا إِلَهَ إلا الله وَاللَّهُ أَكْبَرُ لا يَضُرُّكَ بِأَيِّهِنَّ بَدَأْت) ([1])
