L’intersyndicale de la Fonction publique monte au créneau 2024.

L’intersyndicale de la Fonction publique monte au créneauGrève ouverte d’une semaine renouvelable à partir du 8 novembreUn vent de protestation soufflera ces jours-ci dans les établissements scolaires. Il faut dire que le secteur de l’éducation traverse une zone de turbulence et peine à en sortir. Les syndicats de l’éducation ont, cette fois-ci, choisi d’unifier leurs rangs pour frapper fort et peser de tout leur poids. A vrai dire, ce secteur est en ébullition. Et ça ne fait que commencer. Les syndicats autonomes de l’éducation affiliés à l’intersyndicale de la Fonction publique maintiennent leur mot d’ordre d’une grève ouverte d’une semaine reconductible.
Le Conseil nationale autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation fondamentale (Satef) entreront en grève le 8 novembre prochain. Pour le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), celui des lycées d’Algérie (CLA) et le Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap), ils enclencheront leur débrayage général d’une semaine renouvelable, le 9 novembre prochain. Ceci est pour le moins, une riposte syndicale contre le marasme social dans lequel se débat le travailleur de l’éducation. En marge d’une conférence de presse tenue hier au siège du Snapap, à Alger, le chargé de communication du CLA, Idir Achour, a expliqué que seuls deux éléments pourront arrêter ce large débrayage. “Nous n’arrêterons la grève qu’en cas de satisfaction de notre plateforme de revendications ou en cas d’essoufflement du mouvement.” Le CLA veut à travers ce mouvement arrêter la précarité de l’emploi que subit ce secteur, et cela, dans le cadre de pré-emploi. Il a déploré à cet effet, le fait que ces derniers occupent des postes budgétaires au niveau des trois paliers pour combler le déficit d’enseignants avec un salaire de 8 000 à 12 000 DA.
Pour le SG du Satef, Mohamed Salem Sadali, il est impératif, voire même vital la tenue d’une conférence nationale qui regroupera et le ministère de l’Education nationale, et les syndicats autonomes du secteur pour un seul et unique objectif, celui de remettre l’école publique sur les rails et rendre sa considération à l’enseignant algérien. Evoquant l’argent des œuvres sociales, M Sadali dira que “cet argent est dilapidé dans un silence complice des pouvoirs publics”. Pour remédier à cela, le conférencier demande à ce que les œuvres sociales soient gérées par un organisme indépendant. Pour lui, la grève est la seule issue pour imposer de vraies solutions pour le secteur de l’éducation. “Un bras de fer nous opposera le ministère ; nous n’allons plus jouer au chat et à la souris du fait que les travailleurs veulent un changement”, a-t-il tonné.
Le Cnec, par contre, va plus loin en affirmant que si “leurs doléances ne sont pas prises en charge, les enseignants contractuels reconduiront la grève de la faim durant les vacances d’hiver”. Les revendications formulées par les grévistes concernent en premier lieu la revalorisation du point indiciaire à 191,5 DA afin d’atteindre un SNMG de 38 300 DA, la promulgation du régime indemnitaire avec effet rétroactif depuis janvier 2024 et la modification du statut particulier des travailleurs de l’éducation. Ils réclament aussi un reclassement des enseignants du technique, une retraite après 25 ans de service, ainsi qu’une école publique de qualité.
Ces protestataires demandent également à ce qu’il y ait plus de prérogatives pour les commissions paritaires et les conseils de classe. Outre cela, ces entités syndicales sollicitent les pouvoirs publics à mettre fin à la contractualisation et l’intégration des contractuels sans conditions ni concours.

merci pour l’information et bonne journee

une étude menée par l’Intersyndicale de la Fonction publique 2024.

Il devrait être de plus de 38 000 DA selon l’Intersyndicale de la Fonction publique Le Smig algérien ne couvre que le quart du mois du travailleur algérien Le coût de vie mensuel pour le minimum vital d’une famille algérienne composée d’un couple et de trois enfants doit être évalué à 38 300 DA.
Pour son couffin, le citoyen algérien aura besoin de 14 200 DA par mois, 8 000 DA pour le logement énergie (électricité, gaz…), 7 500 pour d’autres frais et 8 600 pour la prise en charge de trois enfants.
Selon une étude menée par l’Intersyndicale de la Fonction publique, le Smig algérien ne couvre que le quart du mois du travailleur algérien, et 10 jours seulement pour la couche moyenne (enseignants au primaire et au CEM, infirmiers…). Quant à la classe B (médecin, enseignants universitaires…), elle arrive juste à terminer son mois. Le porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA) s’est, à cet effet, interrogé sur le fait qu’il n’y a pas une répartition juste par rapport à nos voisins marocains et tunisiens. Selon les richesses de chaque pays, le niveau de vie des Algériens doit être deux fois mieux que celui des Marocains et 1,2 fois mieux que celui des Tunisiens. Pour plus de précision, l’étude menée par l’intersyndicale a révélé que chaque Algérien a droit à une richesse de 8 100 millions de dollars, puisque le PIB (produit intérieur brut) en Algérie est de 846 498 millions de dollars. Le PIB au Maroc est estimé à 500 558 millions de dollars ; chaque Marocain aura besoin de 3 800 millions de dollars. En ce qui concerne le PIB en Tunisie, il est évalué à 281 858 millions de dollars ; le Tunisien aura droit à 7 500 millions de dollars. Selon ces richesses, notre pays est classé à la 46e place dans le monde, le Maroc à la 54e, la Tunisie à la 64e. Afin d’effectuer la comparaison du niveau de vie des fonctionnaires des trois pays, l’Intersyndicale a utilisé l’indice PPA (parité du pouvoir d’achat), en convertissant les données concernant le coût de la vie et les salaires en euro. La même source a révélé que le PPA renseigne sur la faiblesse du niveau de vie dans les trois pays. L’Algérien couvre 26% de ses besoins, avec un Smig à 98,15 euros, les Marocains 32% avec un Smig de 178,45 euros, et 15% pour les Tunisiens avec un Smig de 109,62 euros. Pour la classe moyenne, les Algériens ne couvrent que 52% de leurs besoins avec 196,3 euro, les Marocains 64% et les Tunisiens 51%. La classe B, quant à elle, couvre 104% de coût de la vie, avec 392,61 euros, les Marocains 159% et les Tunisiens 131%. S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue hier à la Maison des syndicats, à Alger, le SG du Satef a indiqué que la couche moyenne continue d’être laminée. Ce qui, selon lui, conduira la société à utiliser la violence. "Nous voulons éviter un affrontement sanglant dans notre pays", a-t-il soutenu. "Le chahut des événements de l’année 1988 n’est rien devant le volcan qui nous attend, si les pouvoirs publics persistent dans leur politique de fuite en avant", a-t-il averti. Et d’ajouter : “Le Smig algérien n’atteint même pas le seuil de pauvreté qui est de 25 000 DA.” Il a à cet effet insisté sur deux leviers importants. Il s’agit de revoir la politique salariale et et d’ouvrir le champ aux libertés syndicales. Les syndicats affiliés à l’Intersyndical (Cla, Cnapest, Satef et Snapap ) ont été tous unanimes à demander aux pouvoirs publics de relever le pouvoir d’achat et de le maintenir. S’agissant de l’augmentation du Smig dans la loi de finances complémentaire (LFC), le porte-parole du CLA a révélé que cette augmentation ne dépassera pas 4 à 5%, ce qui représente 500 à 1 000 DA, tout en précisant que "nous ne sommes pas bénéficiaires à cause de l’article 87 bis qui bloque le Smig”. Devant cet état de fait, l’Intersyndicale réclame l’augmentation du salaire par la revalorisation du point indiciaire de 45 DA à 191,5 DA, et l’abrogation de l’article 87 bis. Le porte-parole du CLA s’est demandé comment font les salariés algériens pour boucler leur mois. Une question qui reste malheureusement sans réponse, selon lui.

الجيريا