[LEFT]Le premier ministre Ahmed Ouyahia a expliqué, vendredi 30 septembre, que les syndicats autonomes, exclus de la Tripartite, ne sont pas « ignorés » par le gouvernement. Mais il a laissé entendre « qu’il y aura un assainissement » prochainement.
« Si la participation à ce sommet s’est limitée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), il ne faut nullement en déduire que les syndicats autonomes ne sont pas reconnus ou qu’ils sont ignorés », a‑t‑il déclaré lors d’un point de presse animé à l’issue de la Tripartite. Selon lui, les raisons de leur non‑invitation à la Tripartite sont liées au fait qu’ils sont actuellement en négociations dans leurs secteurs d’activité. « Ces syndicats sont actuellement en négociations dans leurs secteurs d’activités (…) Avec le temps on finira par connaître le poids de chaque syndicat et sa véritable représentativité », a ajouté le Premier ministre.
Actuellement, 25 syndicats activent au sein des entreprises de la fonction publique et environ 10 au niveau de la seule compagnie aérienne publique, a rappelé Ouyahia. Mais il a laissé entendre qu’un assainissement pourrait être opéré au sein des syndicats autonomes dont certains chefs « ne travaillent même pas dans le secteur d’activité du syndicat ». « Le jour viendra où ces syndicats cesseront leur parade et nous trouverons une solution pour dialoguer avec eux », a‑t‑il dit.
Par ailleurs, dans le communiqué sanctionnant la réunion de la Tripartie, le gouvernement n’a pas exclu de recourir à la justice pour garantir aux travailleurs le droit de se syndiquer, notamment au sein des sociétés privées et étrangères où beaucoup de travailleurs se sont plaints d’« entraves à l’exercice syndical ». « Réaffirmant qu’il est de sa responsabilité de veiller au respect des lois et règlements, le gouvernement s’est déclaré disponible pour intervenir à travers ses organes compétents, et le cas échéant, à saisir les juridictions, pour toute violation persistante du droit des travailleurs au libre exercice de leur droit syndical », note le communiqué.
Selon le même texte, l’ensemble des organisations patronales participant à la tripartite ont dénoncé ces violations sur le droit syndical, en se déclarant, « solidaires dans la défense de ce droit des travailleurs ».[/LEFT]