Introduction :
II s’agit en 2° AP de faire apprendre et d’initier l’élève à communiquer en français et cela n’est possible qu’avec le développement de ses compétences pour l’interaction car l’apprentissage ne se fait ni par l’imitation ni par la répétition de phrases, de mots.
Il s’agit aussi de développer chez le jeune apprenant arrivé pour sa première année apprendre le français des compétences de communication dans un nombre limité de situations d’apprentissage. En 2°AP l’accent sera particulièrement mis sur l’oral. Or, la maîtrise d’une langue devra s’appuyer sur les phonèmes.
Le français est une langue alphabétique dans laquelle les phonèmes sont transcrits par des graphèmes. On ne parle pas comme on écrit et c’est en situation de communication que l’élève va développer une compétence de l’oral qui lui permet de comprendre et de parler.
PHONETIQUE :
Nom donné à la discipline qui étudie les sons des langues humaines du point de vue de leur production et de leur réception. La production et la réception des sons se font à trois niveaux : linguistique (élaboration du message par le locuteur, identification et intégration des données par l’auditeur), physiologique (activités neuromusculaires nécessaires aux actes d’élocution et d’audition) et acoustique (propriétés physiques des signaux sonores lors de l‘émission et de la réception).
La phonétique s‘intéresse plus particulièrement aux niveaux acoustique et physiologique qui déterminent trois types d’analyse : une analyse acoustique pour le premier, une analyse articulatoire et une analyse auditive pour le second.
1 /PHONÉTIQUE AUDITIVE :
A l’origine, la phonétique a d’abord été une phonétique auditive, prenant pour point de départ la réception des sons par l’auditeur. Cette méthode empirique, reposant sur un vocabulaire imprécis, est tombée en désuétude. Sous le terme de phonétique auditive, on désigne également un second type d’analyse, utilisée aujourd’hui et qui, par des tests acoustiques, cherche à comprendre comment l’ensemble des sons sont interprétés par l’oreille.
2 / PHONETIQUE ARTICULATQIRE :
La phonétique articulatoire, travaillant non plus sur l’audition, mais sur la manière dont les sons sont articulés, c’est-à-dire sur la dimension physiologique de la production des sons, correspond à une orientation moderne des études phonétiques. Dans cette perspective physiologique, elle prend en compte la totalité des organes dits de la parole. Ces organes sont tout d’abord l’appareil respiratoire et le larynx, en l’occurrence les cordes vocales, dont la vibration permet la sonorisation, ou voisement, dans le cas des consonnes sonores ou des voyelles, puis les organes mobiles : la langue (on distingue la pointe de la langue, ou apex, et le dos de langue), les lèvres, le voile du palais et la luette. Par ailleurs, on prend en compte le point d’articulation, c’est-à-dire l’endroit de la cavité buccale vers lequel se dirige le dos de la langue lors de l’articulation d’un son. Les fosses nasales peuvent également jouer un rôle de résonateur dans l’émission de certains sons, qu’il s’agisse de voyelles ou de consonnes. Le phénomène de la nasalisation par exemple consiste en un abaissement du voile du palais permettant de laisser passer une partie de l’air par le nez.
3 / PHONÉTIQUE ACOUSTIQUE :
La phonétique dite acoustique, autre orientation moderne, étudie quant à elle les vibrations sonores lors de la transmission des sons, dans le but de mettre en évidence la relation entre les propriétés physiques des ondes sonores de la parole et le fonctionnement du code linguistique.
En pratique, avec les élèves de 4 AF, on apprenait et on entraînait les élèves à bien articuler et à distinguer les sons de la langue dans le but de maîtriser la prononciation.
PHONEME
Unité minimale du langage parlé dont l’association permet de constituer des énoncés et de les distinguer entre eux. La science qui a pour objet l’étude des phonèmes est la phonologie.
Un énoncé tel que carotte est constitué de 5 phonèmes : k + a + r + o + t. Il se distingue de l’énoncé calotte par le phonème l. En revanche les différentes façons de prononcer le r (r roulé bourguignon, r grasseyé, r parisien) ne donnent pas lieu à différents phonèmes dans la mesure où il n’y a pas de changement de signifié. Les phonèmes peuvent donc correspondre à des émissions sonores différentes : il s’agit alors de variantes ou d’allophones.
Dans l’analyse d’André Martinet, le phonème est l’unité de la seconde articulation, celle de la première articulation étant le monème (unité minimale significative).
Chaque phonème peut être décrit par des traits distinctifs : par exemple le point d’articulation (articulations dentales, labiales, gutturales, etc.), le caractère sourd ou sonore, ouvert ou fermé, etc.
LES PHONÈMES D’UNE LANGUE
1 Phonèmes et orthographe
Chaque langue possède un nombre limité de phonèmes (entre 20 et 50 dans la plupart des cas), mais la combinaison de ces phonèmes permet de créer un nombre illimité d’énoncés.
La difficulté de l’orthographe d’une langue réside en partie dans la transcription des phonèmes. Il n’existe pas d’équivalence absolue entre phonème et graphème (façon de transcrire un phonème). Tout d’abord, certains phonèmes sont transcrits avec deux ou plusieurs lettres (dont le graphème est ch). Par ailleurs, un même phonème peut se transcrire par différents graphèmes. Ainsi les graphèmes correspondant au phonème s sont s, ss, c, ç et même t (dans explication, par exemple). Enfin à un même graphème, peuvent correspondre plusieurs phonèmes. Ainsi le graphème e se lit dans cela, et dans celle.
2 Les phonèmes du français
Le français compte 36 phonèmes : 16 voyelles (dont 4 voyelles nasales), 17 consonnes et 3 semi-voyelles (appelées également semi-consonnes).