bouira Les enseignants contractuels non intégrés ne décolèrent pas !
Les enseignants contractuels non-intégrés, sont revenus à la charge hier dimanche, en tenant un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation de Bouira, afin d’exiger leur intégration et alerter l’opinion publique sur ce qu’ils ont qualifié de ségrégation et d’injustice commise à leur égard.
En effet, une cinquantaine de protestataires ont investi le siège de la D.E Bouira en formant une chaine humaine, bloquant ainsi, l’entrée principale de cette institution. Un des manifestants, visiblement fou de rage, s’exprimera d’un ton virulent : "Le directeur de l’éducation de Bouira nous a menti et manipulé à sa guise !", a-t-il lancé et de poursuivre : "Nous sommes ici dans le but de dénoncer l’injustice, le mépris et la politique de désunion entreprise par les responsables de l’académie de Bouira !", affirmera-il. Pour rappel, ces enseignants font partie du groupe de professeurs qui ont ébranlé le secteur de l’éducation de Bouira, durant le mois d’octobre dernier. Sur un total de 170 enseignants qui ont été intégrés à leurs postes, il reste 54 qui sont en attente, soulignera le porte- parole de ces manifestants et de s’interroger : "Sur quelle base nous n’avons pas été intégrés ? Pourquoi les autres collègues ont bénéficié d’affectations et d’intégrations effectives et pas nous ? On exige des explications!", a-t-il martelé. Ensuite, c’est une jeune enseignante de français qui s’exclamera : "Ils veulent nous détruire et nous marginaliser, mais ils n’y arriveront jamais !".
Tout à coup, un employé de l’académie de Bouira particulièrement zélé, forcera avec son véhicule le cordon constitué pas les enseignants. Ce geste honteux, a fait monter la tension d’un cran. Pis encore, cet employé a injurié les manifestants et s’en prendra directement aux enseignantes en proférant des menaces et les ‘’arrosera’’ de crachats. Cette provocation a failli tourner à la bagarre générale, si ce n’était l’intervention du personnel de l’académie. : "Vous avez vu ! En plus de nous spolier de nos droits, ils veulent nous écraser comme des chiens ! C’est un fait abject …", tonnera le porte-parole des enseignants et d’affirmer : "Ces intimidations ne font qu’accroître notre détermination, ils peuvent nous écraser, nous tuer ou bien nous frapper, néanmoins, ils ne pourront en aucun cas, nous enlever notre soif de justice".
A noter enfin, qu’à l’heure où nous mettons sous presse, la direction de l’éducation de Bouira demeure toujours fermée et qu’aucun responsable n’a daigné recevoir ces contestataires.
Ramdane. B