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الجزائر 1838 2024.

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[align=center]هذه مقتطفات للبعض المناطق في شمال الجزائري من كتاب

ANNALES
ALGÉRIENNES,
PAR
E. PELLISSIER
1838م

وهذا قد يساعد بالتعرف عن المناطق ومسمياتها

موطن خشنة
Outhan de Khachna.[/align]
[align=left]
L’Outhan de Khachna est borné au nord par la mer,
au sud par celui de Ben-Djéad et par celui de Hamza, à
l’est par le Korso, qui le sépare de l’Outhan d’Isser, et à
l’ouest par celui de Beni-Moussa. Il est arrosé par l’Arath, le Hamise, l’Oued-Reguïa et le Korso; il touche au Fhos vers l’embouchure de l’Arath, au-dessus et au-dessous de la Maison-Carrée. On traverse en cet endroit la rivière sur un fort beau pont en pierres, de cinq arches.

La plaine de Khachna, y compris les collines qui
servent en quelque sorte de marchepied à l’Atlas dans
cette direction, est divisée en 8 cantons, savoir : Zerouala, dans les collines dont nous venons de parler. Ce canton est admirablement beau. On y trouve le grand et magnifi que village de Kadra ; Djouab, au sud de Zérouala, tout à fait en plaine ; Meridja, Oulad-Adage, Oulad-Bessam, Oulad-Saad, Chaër-Ben-Djenan, Araouah. La montagne de Khachna comprend : au centre, la tribu Kbaïle d’Ammal ; à l’ouest, celle d’Oued-Zeythoun, presque entièrement habitée par des Courouglis descendant de ceux qui y furent exilés par un Dey, il y a une soixantaine d’années ; à l’est, celle de Beni-Aïcha. Ces trois tribus sont très riches en oliviers, et font avec Alger un commerce d’huile considérable. La route de Constantine qui traverse Khachna, passe à Oued-Zeythoun.
La plaine de Khachna est assez fertile en céréales : elle a quelques marais entre la Maison-Carrée et Kadra, et sur les bords de l’Oued-Réguïa : il existe sur la rive droite de cette rivière, à une lieue de la mer, une très belle ferme du même nom, où l’on trouve une écurie pour près de 900 chevaux ; ce serait un très beau poste militaire, mais peut-être un peu malsain. Haouch-Rhéguïa est à quatre lieues à l’est de la Maison-Carrée : à moitié de cette distance, on rencontre Rassautha, où se trouve un bâtiment en pierres en assez mauvais état. Le terrain de Rassautha est occupé par les Aribs que le général Voirol y a réunis sous le commandement de Ben-Zekry ; à un quart de lieue de cette ferme, est le fort de l’Eau (Bardj-et-Kifan), sur le bord de la mer : la garde en a été confi ée aux Aribs ; il y a quelques pièces de canon : à deux lieues de là, sont le cap et le fort Matifou, où se trouvent encore quelques canons encloués. Khachna est riche en beaux et féconds pâturages, surtout sur les bords du Hamise : l’armée française y fit.

en 1833, une abondante récolte de foin; en 1834, la cavalerie y est allée prendre le vert. C’est dans ces Outhans, entre le cap Matifou et l’embouchure
du Hamise, que se trouvent les ruines de Rustanium,
colonie romaine, appelée aussi Rusgania, Rusconia
et Rhustisia. Le Haouch-Rhéguïa a conservé quelques
traces de ces noms ; il reste encore dans cette ville, des débris d’une jetée qui formait le port, des pans de murs peu élevés, répandus sur un assez grand espace, quelques souterrains et quelques mosaïques, en tout, rien de fort remarquable. On y a trouvé des médailles et des fragments de statues ; on en trouve même encore souvent.

On voit dans le canton de Oulad-Bessam, un présidium, dont le tracé est bien conservé, mais les murs sont à fl eur du sol. Les fouilles produisent aussi quelques médailles sur ce point.
Près du beau village de Khadra, on trouve les ruines
d’un ancien château qui paraît aussi de construction romaine. Les gens de Khachna pourraient réunir 800 chevaux et 1,500 fantassins.[/align]

Outhan de Beni-Moussa.

L’Outhan de Beni-Moussa est le moins étendu, mais
le plus beau et le plus fertile de la province d’Alger : il est borné au nord par le Fhos, au sud par celui de Beni-Khelifa, à l’ouest par l’Arath, qui le sépare de celui de Beni-Khalil, et à l’est par celui de Krachna. Il est arrosé par l’Arath et par le Djouma, rivière torrentueuse qui s’y jette, par la rive droite, au-dessus de la Ferme-Modèle. Il comprend deux grandes divisions, la plaine et la montagne. La plaine de Beni-Moussa est un pays délicieux et très peuplé, comparativement au reste de la Métidja : elle contient 101 Haouchs, boisés, bien arrosés et rapprochés les uns des autres ; ils sont répartis en 7 cantons, qui sont : Chéraba, Oulad-Hamed, El-Hamiret, Oulad-Slama, El-Meraba-El-Cheraga, Beni-Hourly et El-Meraba-El-Gharaba.

La montagne est également divisée en 7 cantons, qui
sont : Beni-Azzoun, Beni-Mohammed, Beni-Kachemit,
Beni-Zerguin, Beni-Athya, Beni-Djellid et Beni-Ghmed.
Le marché de Beni-Moussa se tient tous les mercredis,
en un lieu qui en a pris le nom d’Arba y situé au pied
de la montagne.
Sous l’administration des Turcs il y avait à Beni-
Moussa deux Kaïds-El-Achour. Le Kaïd de l’Outhan
n’avait point de traitement fi xe : il n’avait que les droits
qu’il percevait sur le marché, et une part dans les amendes.
L’Outhan de Beni-Moussa payait par mois la valeur
de 700 fr., outre la dîme. Beni-Moussa ne pourrait guère fournir que 200 cavaliers et 300 fantassins.

Outhan de Beni-Khalil.

L’Outhan de Beni-Khalil est borné au nord par le
Fhos ou banlieue d’Alger, au sud par la province de Titery, à l’est par l’Arath, qui le sépare de celui de Beni-Moussa et à l’ouest par la Chiffa et le Mazafran qui le séparent, de l’Outhan-d’el-Sebt. Il comprend trois grandes divisions qui sont le Sahhel ; la plaine où le quartier de Bouffarick, et la montagne. Le Sahhel est la division la plus rapprochée du Fhos. Le terrain est montueux, couvert de broussailles, de lentisques, de palmiers nains et de myrtes. Cependant il offre quelques vallons fertiles et bien arrosés : le principal cours d’eau du Sahhel est l’Oued-el-Kerma ou rivière des Figues, qui se jette dans l’Arath, non loin de la Ferme-Modèle. Le Sahhel est divisé en 4 cantons qui
sont : Oulad-Fayed, Maalema, Douera et Ben-Chaoua.
Oulad-Fayed, qui s’appuie à la mer du côté de Sidi-
Féruch, est le canton le moins montueux du Sahhel. Le
centre en est occupé par une plaine assez fertile et assez étendue; c’est la plaine de Staouéli, célèbre par la bataille du 19 juin 1830. Tout ce canton rappelle les souvenirs historiques de cette époque; c’est là que se trouve Sidi-Féruch, point de débarquement des Français ; la route qui fut construite par eux, traverse le canton du nord-ouest au sud-est ; elle est encore très praticable, quoiqu’elle n’ait pas été entretenue. Celle de Douera, commencée en 1833, passe à l’est d’Oulad-Fayed. Les principaux centres de population du canton d’Oulad-Fayed, sont Aïn-Kala, Staouéli, Chergga, Oulad-Fayed et Haouch-Deschioua. Maalema, canton vaste, mais peuplé, est situé entre Oulad-Fayed et la Métidja. Il est tout montueux et traversé par de larges et profonds ravins. Les principaux centres de population
sont : Maaléma, Haouch-ben-Kandoura, Haouchben-
Omar, Dekhekna, Essadia, Bederna, Ben-Chaaban,
Haouch-Touta, Haouch-Bery, fermes ou villages rapprochés du Mazafran, et qui ont été abandonnés par suite des déprédations des Hadjoutes. Le chemin d’Alger à Coléah, qui n’est qu’un assez mauvais sentier, traverse ce canton de l’est à l’ouest. Les communications entre les deux rives du Mazafran, ont lieu par deux gués situés à un 1/2 mille l’un de l’autre : le premier se nomme Mokta-Khera ; il se trouve au confl uent du Mazafran et de l’Oued-Bouffarick,
au fond d’une gorge : le second est au-dessous de celuici, il est connu sous le nom de Mokta-Ensara. Le terrain au-dessus et au-dessous de ces deux gués est occupé par un très beau bois où l’on trouve plusieurs essences d’Europe ; ce bois est marécageux dans la partie qui s’étend sur la plaine de la Métidja, qui, dans cette direction, commence à peu de distance de Mokta-Khera. Douera est le moins étendu des cantons du Sahhel il est montueux comme celui de Maalema, à l’est duquel il est situé ; les principaux centres de population en sont Haouch-bab-Hassem, Xaria, Douéra et Ouled Mendil, situé à la descente des collines : le camp de Douéra occupe le centre de ce canton.
Ben-Chaoua, situé à l’est de Douéra, est en partie sur
les collines et en partie dans la plaine. Ses centres de population sont : ben-Chasua, Oulad-si-Soliman et Oulad-ben-Hadj. La partie qui est dans la plaine est occupée par le bois de Byr-Touta, qui traverse la route d’Alger à Bélida.
Le quartier de Bouffarick, tout entier dans la plaine, est
traversé de l’est à l’ouest par le cours d’eau du même nom qui se jette dans le Mazafran, près de Mokta-Khera : il a été divisé en trois cantons, qui sont l’Otta, le Merdjia et l’Hamaïd. L’Otta est compris entre la route de Bélida et l’Arath : il est peu fertile dans les environs de cette route, mais il change d’aspect sur les bords de la rivière : les principaux centres de population sont : Oulad-Chebel, un des plus beaux villages de la plaine ; Goreith, Souk- Aly, ferme du Beylik, où il existe un vaste bâtiment, et Haouch(1) Beyel-Gharb.
El-Merdjia, ainsi que l’indique son nom, est très
marécageux ; les marais sont formés par le ruisseau de
Bouffarick ; les principaux centres de population sont :
Haouch-ben-Khalil, Mered, Bouagueb. C’est près de ce
dernier Haouch que se tient le marché de Bouffarick ;
il y a en cet endroit plusieurs ruisseaux, que la route de
Bélida traverse sur dix ponts en pierres en fort mauvais
état. El-Hamaïd est la plus belle partie de l’Outhan de
Beni-Khalil. Il s’étend jusqu’au pied de l’Atlas; les principaux centres de population, sont : Guerouaou, Halouga, tres grands villages ; Haouch-Abriza et Haouch- Chaouch, fermes du beylik, où il y a aussi un grand bâtiment, qui commande le marché de Bouffarik, presqu’à portée de fusil : la route de ce marché à Bélida sépare l’Hamaïd du Merdjia.
La partie de l’Outhan de Beni-Khalil située dans la
montagne nous est peu connue. Elle comprend les tribus Kbaïles deBeni-Missra, Beni-Salah et Beni-Messous. Beni-Missra est une tribu d’une faible population ;
____________________
(1) Haouch est une ferme. — Djemâa est un village. — Déchera
est le nom des villages dans les montagnes. —Arch est un canton de
tribu. — Douar est un village de tentes.

on appelle Farrouka, la partie de son territoire qui touche à celui de Beni-Moussa. Beni-Salah est à l’est de Beni-Missra, au-dessus de Bélida ; cette tribu compte près de 500 fusils, mais n’a que 7 ou 8 cavaliers ; elle est riche et fertile, et a pour chef El-Arley-ben-Brahim, qui a été deux fois Kaïd de l’Outhan. Il fut Cheikh de Beni-Salah dès l’âge de 8 ans, après la mort de son père, qui avait cette dignité. Beni-Messous est au sud-est, de Beni-Salah, tout à fait dans le coeur de la montagne, c’est une petite tribu liée par sa position à celle de Beni-Salah. La population de l’Outhan de Ben-Khalil est évaluée approximativement à 3,000 familles ; elle est tracassière et diffi cile à gouverner, mais la moins brave de la plaine. Elle
peut mettre sur pied 700 cavaliers et 1,200 fantassins. Les Hadjoutes, qui traitent avec beaucoup de dédain les gens de Beni-Khalil, ont fait contre eux des chansons fort plaisantes, où ils les qualifi ent de marchands de beurre et de fromages. Sous l’administration des Turcs, il y avait dans
1’Outhan de Beni-Khalil deux Kaïds-el-Achour; l’un demeurant dans l’Hamaïd, et l’autre dans le Sahhel. Le Kaïd de l’Outhan avait à Bélida pour la montagne, un lieutenant qui portait le titre de Cheik des Cheiks, et était en même temps Kaïd-el-Achour pour cette partie de l’Outhan.
Outre les dîmes, l’Outhan payait en contributions
tous les deux mois, 2,675 rials drain sghers (1,605 fr.);
entre la fête du Rhamadam, et celle du Bairam, 8,800
rials (5,280 fr.), somme destinée au Dey et à ses employés ; enfin, par mois, au Kaïd, 200 rials, ou 120 fr. ; le total de ces contributions s’élevait ainsi, par an, à 16,350 francs. Le Kaïd de l’Outhan percevait en outre et perçoit encore un droit sur certaines denrées mises en vente au marché de Bouffarick : il recevait par jour un boudjou (1fr. 80 c.) par chameau, boeuf ou mule, mis en fourrière, et avait de plus une assez large part dans toutes les amendes : le Mézouar de Bélida lui donnait par semaine deux quartiers de moutons, une mesure d’orge et 8 pains.
Il existe à Haouch-Ben-Omar, dans le Sahhel, des
ruines d’un ancien édifi ce que la tradition du pays dit
avoir été le palais d’une princesse chrétienne, appelée
Métidja, qui donna son nom à la Métidja. Cette princesse, dit-on, avait une conduite fort déréglée. Était-ce la Cava que Marmol dit avoir été enterrée non loin de la ?

Outlzan d’Isser,

L’Outhan d’Isser est borné au nord par la mer, au sud
par l’Outhan de Hamza, à l’est par l’Isser, qui le sépare de celui de Sébaou, et à l’ouest par le Korso, qui le sépare de l’Outhan de Kachna ; il est très fertile, quoiqu’il y ait quelques marais, et contient un grand nombre de hameaux, tous assez rapprochés les uns des autres : la partie d’Isser située dans la montagne fait avec Alger un grand commerce
d’huile. Quoique cet Outhan soit dans la province d’Alger, le Bey de Titery en nommait le Kaïd ; aujourd’hui il est sans chef reconnu, mais depuis que Ben-Zamoun n’agit plus, il a cessé de nous être hostile, quoiqu’il ne reconnaisse en rien notre autorité.

الجيريا

Outhan de Sébaou.

L’Outhan de Sébaou est borné au nord par la mer, au sud par la puissante tribu Kbaïle de Flissa-Moutaga ;à l’est par les Zouaves, et à l’ouest par Isser. Il est arrosé par l’Isser, le Bouberak et l’Oued-Sébaou, qui se jettent dans la mer. Le Kaïd de Sébaou était fort puissant sous le gouvernement
Turc ; il avait droit de vie et de mort : comme il était entouré de tribus indépendantes, on avait dû lui
donner une grande force. Il habitait le fort de Sébaou, sur la rivière du même nom. Ce fort est encore armé de 6 canons ; il n’est plus occupé par personne. A deux lieues vers l’est, il existait
un autre fort appelé Tisiousou, qui a, dit-on, été détruit par les Arabes : c’est dans les environs de ces deux forts qu’habitent les Amaraouas, puissante tribu Kbaïle qui s’étend sur la plaine et sur la montagne. Au nord, et à quatre heures de marche du fort Sébaou, est la petite ville de Dellis, sur le bord de la mer. Les environs de cette ville sont habités par la tribu Kbaïle de Flissa-El-Bard (Flissa-de-Mer), qui reconnaissait l’autorité du Kaïd de Sébaou, laquelle s’étendait aussi sur les tribus Kbaïles
des montagnes qui ferment, vers l’est, la plaine de la 354 DEUXIÈME PARTIE, V.
Métidja. Nous allons en donner la nomenclature en suivant l’ordre de leur voisinage dé la mer : Beni-Ouganoun, Beni-Sénad, Beni-Sélim, BeniYrated, Beni-Tohr, Nézeliona, Beni-Khalfoun. A l’est de ces tribus sont les Kbaïles indépendants, dont les principales tribus sont Zaffoun, Kaila, Beni-Iddel,
Beni-Abdalah, Beni-Oughlis et Mezaïa, dont le territoire entoure Bougie. La tribu de Flissa-Moutaga, située au nord de l’Outhan de Sébaou, est fort redoutable et fort puissante. Elle est divisée en 19 cantons, qui peuvent mettre chacun de 400 à 2,000 hommes sous les armes. Les Flissa fabriquent
de la poudre et des armes, surtout des yatagans qui ont de la réputation dans le pays : c’est sur leur territoire que se trouve le mont Jurjura, le point le plus élevé du petit Atlas; le grand Marabout Ben-Aïry y a sa demeure; c’est également à Flissa, mais à l’entrée de la plaine, et vers le point le plus rapproché d’Isser, que demeure le célèbre Ben-Zamoun. Son habitation est à deux lieues de Bourg-Menaïl, ferme du Beylik, située dans Isser, elle s’appelle Beni-Chennecha. Pour contenir les gens de Flissa, les Turcs avaient construit un fort au-dessus de Sébaou, dans un lieu nommé Bougay, et ils y entretenaient toujours une forte garnison. Ils avaient des Zemouls à Sébaou et à Tisiousou.

Outhan de Hamza.

L’Outhan de Hamza, situé au-delà de la chaîne du petit Atlas, avait appartenu longtemps à la province de
Constantine, puis à Tetera, dont il fut séparé il y a 8 ou 10 ans. Le Kaïd de cet Outhan demeurait dans la plaine de Hamza, dans un fort de même nom, où il y avait toujours une forte garnison turque. Il commandait non seulement à la plaine, mais encore aux tribus Kbaïles de Bel-Azez,
Beni-Allah et Oulad-Medour ; il avait auprès de lui la tribu arabe de Oulad-Bellil, qui formait sa cavalerie.
Hamza a été envahi dernièrement par la puissante tribu nomade d’Oulad-Maadi, qui a pour chef Abil-
Diap-Ben-Hamed, grand ennemi d’Hamed-Bey : il nous a écrit plusieurs fois pour nous offrir ses services dans le cas où nous marcherions sur Constantine. En 1833, il battit les troupes qu’Hamed-Bey avait envoyées dans la province de Titery il habite à Drissa, derrière le Jur jura. Le fort de Hamza est bâti sur les ruines de la ville d’Auza ou d’Auzia. Les Arabes appellent ces ruines Sour-Guslan, ou murs des Antilopes. Une partie de ces murs était encore debout du temps de Schau, qui rapporte
plusieurs inscriptions latines qu’il y a trouvées.

Outhan d’Arib.

Les Aribs sont une tribu arabe du Sahara qui était venue s’établir dans la plaine de Hamza, et qui avait son Kaïd particulier, indépendant de celui de cet Outhan ; depuis l’invasion des Oulads-Maadi, les Aribs se sont dispersés. Ceux qui se sont dirigés sur la Métidja ont été réunis en grande partie à Haouch-Rassoutha, sous le commandement de Ben-Zekry.

Outhan de Beni-Djéad.

Cet Outhan, situé au nord de celui de Khachna, est composé de montagnes et de plateaux élevés : il est habité par des Arabes et par la tribu Kbaïle de Kastoula. On y fait beaucoup de charbon et l’on y cultive l’olivier et la garance. Ce pays est dans la plus complète anarchie. Le duc de Rovigo y avait nommé pour Kaïd Ben-Chaanan, qui y fut assassiné. Le Bey de Constantine voulut alors en mettre un de sa façon, qui fut Dely-Hassem, Kourougli d’Ouled-Zathoun ; mais il fut chassé par les habitants.

Outhan de Beni-Khalifa.

Cet Outhan, entouré au sud et à l’ouest par la province de Titery, est borné au nord par celui de Beni-Moussa, et à l’est par Hamza et Beni-Djéad : il est habité par les Beni-Khalifa, les Beni-Soliman et les Beni-Selim ; nous n’y avons jamais nommé de Kaïd. Il est fort beau et très
fertile.

Outhan d’El-Sebt.

L’Outhan d’El-Sebt, le plus vaste de la province
d’Alger, s’étend au midi jusqu’à la ville de Méliana : il
est borné au nord par la mer, à l’ouest par Beni-Menasser,
et à l’est par Beni-Khalil : les principales rivières qui
l’arrosent, sont : le Bou-Roumy, l’Oued-Djer et la Chiffa,
dont la réunion forme le Mazafran, qui se jette dans la
mer, à deux lieues de Coléah : l’Outhan se divise en plaine
et en montagne.
La montagne comprend Mouzaya, Soumatha, Beni-
Menad et Bouhalouan. Mouzaya, à l’ouest de Beni-Salah,
est une puissante tribu Kbaïle qui peut mettre sur pied
prés de 1,000 fantassins, mais qui n’a pas de cavalerie :
elle s’étend sur les deux versants de l’Atlas ; la route de
Bélida à Médéah la sépare de Soumatha ; cette route est
assez praticable et pavée en plusieurs endroits : c’est-là
que se trouve le col de Ténia, célèbre par le combat du
21 novembre 1830. Il existe sur le territoire de cette tribu
des mines de plomb et de cuivre qui ont été exploitées
autrefois, et qui pourraient l’être encore, car elles paraissent
encore fort riches. Soumatha, tribu Kbaïle, à l’ouest
de Mouzaya, est une contrée plus puissante encore que
celle-ci. Elle peut mettre sur pied 1,500 fantassins et 200
cavaliers elle se divise en 5 cantons. Le marché de Soumatha
se tient tous les dimanches dans un emplacement :
situé à près d’une heure de marche des fermes d’Aïn-El-
Dem, d’Amoura et de Ouar-El-Oued, appartenant toutes
les trois au Beylik. Au nord-ouest de Soumatha, on trouve
les Beni-Menad, autre tribu Kbaïle, qui compte plus de
1,000 fantassins et 60 cavaliers ; elle se divise en 14 cantons
: c’est dans cette tribu que l’ex Agha Mahhidin s’est
retiré depuis l’affaire de Souk-Aly ; il y a fait bâtir une
maison. Bou-Halouan est une contrée au sud de Beni-
Menad, habitée par des Arabes, qui sous les Turcs étaient
presque tous Zémouls : ils ont encore une sorte d’organisation
militaire, et reconnaissent l’autorité de ceux qui
étaient leurs chefs sous l’ancien gouvernement.

Dans la plaine de la Métidja, l’Outhan d’El-Sebt
comprend les Hadjoutes et les trois petites peuplades
d’Oulad-Hamidan, Zanakra et Beni-Ellal. Ces trois peuplades
viennent originairement du Sahara ; mais elles
sont depuis longtemps établies dans la Métidja. Oulad-
Hamidan est traversé par la route de l’ouest, et situé sur
la rive droite de l’Oued-Djer. Zanakra, est sur la rive
gauche de cette rivière, en allant vers Beni Menasser.
Beni-Ellal est entre la Chiffa et Oulad-Hamidan.
Les Hadjoutes, avec qui ces trois petites tribus sont
unies et même confondues, forment la population la plus
belliqueuse de la plaine. Ils sont fi ers, indépendants, et
assez disposés à faire sentir à leurs voisins leur supériorité
; mais on a beaucoup exagéré leurs brigandages :
pendant longtemps ce qui s’est fait de mal dans la plaine
leur a été attribué. Maintenant que nous les connaissons
mieux, nous commençons à être en garde contre ces accusations.
Le territoire des Hadjoutes est fort beau et
parfaitement cultivé, ce qui annonce quelques habitudes
d’ordre et de travail. Leur marché se tient tous les samedis,
près de la ferme d’El-Sebt, qui était autrefois le séjour
habituel du Kaïd. On voit dans le pays des Hadjoutes, au
sommet d’une colline, d’où on a vue sur la mer, une pyramide
assez élevée, connue dans le pays sous le nom de
tombeau de la Chrétienne Koubar-El-Roumia. Ce peut
être, ou le monument qui, d’après Marmol, fut élevé à
la fi lle du comte Julien, la fameuse Cava, ou la sépulture
des anciens rois Numides, qui, d’après Pomponius-
Méla, étaient ensevelis entre Jol et Icosium, c’est-à-dire
entre Cherchel et Alger. Ceci expliquerait la croyance
assez généralement répandue dans le pays « que ce monument
renferme de grandes richesses. » Les histoires
les plus merveilleuses courent à ce sujet(1).
Il faut remarquer que les Zanakra qui habitent dans
le pays des Hadjoutes, portent le même nom qu’une
des cinq principales tribus du Yemen, qui, d’après
Léon l’Africain, vinrent s’établir en Afrique, sous la
conduite de Melez-Afriki ; il est aussi souvent question
de ces Zanakra dans l’histoire des Arabes d’Espagne.
Tout ce que savent sur leur origine ceux qui habitent
actuellement l’Outhan El-Sebt, c’est qu’ils viennent du
Sahara.

Outhan de Beni-Menasser ou de Cherchel.

L’Outhan de Cherchel comprend la ville de ce nom,
et les tribus Kbaïles de Beni-Menasser, Chenouan et
Tsaouria : il est montagneux, mais fertile en céréales. La
principale rivière qui l’arrose est le Teffert, qui se jette
dans la mer, entre Cherchel et Tenez.
Beni-Menasser, dont le territoire entoure Cherchel,
est une tribu très nombreuse, qui peut mettre de 2 à 3,000
hommes sur pied.
Chenouan, à l’est de Beni-Menasser, confi ne aux
Hadjoutes. Les habitants de cette contrée sont belliqueux,
mais plongés dans la plus horrible barbarie.
Tsaouria, à l’ouest de Beni-Menasser, touche au
territoire de Tenez.

بوركت ياأخي معلوماتك في القمة

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بارك الله في اخي كهف الجزائري

بارك الله فيك أخي أبو احسان……..

جزاك الله كل خير

شكرا للاخ ابو احسان على مجهوداته لاثراء المندى وهو مجهود كبير رغم اني تمنيت ان يتم ترجمة تلك الكتب الموجودة على موقع الجزائر القديمة والاظافة اليها بالتصحيح وزيادة التوضيح
وتمنيت لو نتمكن من انجاز عمل تقني اكثر دقة يشمل الناحية الجغرافية باسماء الامكنة ومعجم خاص باسماء قبائل كل منطقة ومن رواد المنتدى من اثق في قدرتهم على التعاون المثمر في هذا المجال وارجو ان يكون عملا يحفظ لهم حقوقهم المعنوية والعلمية ونتمنى ان نجد صيغا لنمكنهم من بعض المحفزات وليكن لنا طرح يثري منتدانا ويجعله اكثر تالقا وزيارة بما يحويه من معلومات ليكن دقيقا وموسوعيا بقدر اكبر من المهنية

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